Conference abstract

Aspects épidémiologiques et cliniques de la leishmaniose cutanée: expérience de la circonscription sanitaire Méchoui-Menzel Habib

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2017:4(127).04 Dec 2017.
doi: 10.11604/pamj-cp.2017.4.127.430
Archived on: 04 Dec 2017
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Keywords: Leishmaniose cutanée, Metouia, Gabès, Tunisie
Abstract

Aspects épidémiologiques et cliniques de la leishmaniose cutanée: expérience de la circonscription sanitaire Méchoui-Menzel Habib

Salha Salah1, Sana Sghaier1, Zohra Ghodhbane1,&, Fatima Amorri1

1Circonscription Sanitaire Methouia-Menzel Habib, Gabès, Tunisie

&Auteur correspondant
Zohra Ghodhbane, Circonscription Sanitaire Methouia-Menzel Habib, Gabès, Tunisie

Résumé

Introduction: la leishmaniose cutanée zoonotique est connue en Tunisie depuis la fin du XIXème siècle. Elle représente un problème de santé publique majeur à Methouia et Menzel Habib (Gouvernorat Gabès). Des poussées épidémiques de leishmaniose cutanée se sont déclarées les cinq derniers ans. En 2015, la leishmaniose cutanée a connu une réactivation au niveau des anciens foyers, avec apparition de nouveaux foyers. Le but de ce travail était de dresser le profil épidémiologique et clinique de cette leishmaniose devant le pic enregistré en 2015.

Méthodes: c’est une étude rétrospective incluant tous les cas de leishmaniose cutanée recrutés à nos consultations externes depuis Janvier 2015 jusqu’au Décembre 2015. Tous les patients inclus ont fait l'objet d'une analyse, précisant l'âge, le sexe, l'origine de la maladie, l'aspect clinique des lésions, leur date d'apparition, leur durée d'évolution, leur confirmation biologique et/ou histologique, leur traitement et leur évolution.

Résultats: au total 235 dossiers ont été analysés. Avec un sex-ratio plus ou moins égale à 1 et un âge moyen de 25 ans. L'origine de la maladie était Menzel Habib dans 48 cas, Oudhref dans 110 cas, Metouia dans 77 cas. La durée moyenne d'évolution des lésions était de 7 mois. Les lésions siégeaient au niveau de la face dans 31 cas et au niveau des membres dans 213 cas, elles étaient uniques dans 34% des cas, de 2 à 5 lésions dans 53.6% des cas et plus que six dans 11% de cas. Des lésions ulcéro-crouteuses prédominaient dans 150 cas. L'examen parasitologique direct réalisé était positif dans tous les cas. Les lésions sont cicatricielles dans 148 cas et évolutives dans 87 cas. La voie IM a été préconisée chez les patients ayant plusieurs lésions, ou situées au niveau de face ou peri-articulaire. Les patients présentant une lésion non surinfectée et située en dehors de la face ont bénéficié d’un traitement par voie intradermique.

Conclusion: avec le contexte épidémique actuel on doit établir une stratégie de diagnostic et de prophylaxie efficace et proposer un traitement adéquat avant l'évolution vers des lésions cicatricielles.