Conference abstract

Place des nouvelles techniques dans le diagnostic biologique des Leishmanioses

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2017:4(18).15 Nov 2017.
doi: 10.11604/pamj-cp.2017.4.18.396
Archived on: 15 Nov 2017
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Keywords: Leishmaniose, diagnostic, sérologie
Abstract

Place des nouvelles techniques dans le diagnostic biologique des Leishmanioses

Hamouda Babba1,&

1Laboratoire de Parasitologie-Mycologie Médicale et Moléculaire, LP3M Faculté de pharmacie de Monastir/Université de Monastir/CHU de Monastir Tunisie

&Auteur correspondant
Hamouda Babba, Laboratoire de Parasitologie-Mycologie Médicale et Moléculaire, LP3M Faculté de pharmacie de Monastir/Université de Monastir/CHU de Monastir Tunisie

Abstract

Introduction: la leishmaniose est un ensemble hétérogène d’affection toutes dues à l’infection de l’hôte par un parasite protozoaire Leishmania et transmises par la piqûre d’un insecte vecteur le phlébotome. Ces parasites sont anthropo-zoonotiques, affectant de très nombreuses espèces de mammifères y compris l’homme et sont transmis par la piqûre d’un insecte vecteur hématophage, le phlébotome femelle.

Méthodes: revue systémique de la littérature mondiale concernant les nouveautés diagnostiques de cette parasitose.

Résultats: la Leishmaniose affecte des millions de personnes dans les zones tropicales et subtropicales du monde. Chez l’homme, les Leishmanioses présentent des manifestations cliniques diverses, comprenant la Lleishmaniose viscérale (LV), les Leishmanioses cutanées (LC), localisées ou diffuses, et la Leishmaniose cutanéo-muqueuse (LCM). L’incidence de la LC dans le monde est d’un à 1,5 millions de cas par an. En Tunisie, la LC sévit sous un mode endémo-épidémique et elle constitue un problème de santé publique. Ces dernières années, elle est devenue très fréquente surtout au Sud et au Centre du pays avec une incidence d’environ 6000 cas par an. Trois espèces de Leishmania sont responsables de cette parasitose en Tunisie: (i) Leishmania infantum cause la Leishmaniose viscérale et la Leishmaniose cutanée sporadique au nord et au centre du pays, (ii) Leishmania major cause la leishmaniose cutanée zoonotique dans le centre et le sud et (iii) Leishmania killicki (syn. Leishmania tropica) cause la Leishmaniose cutanée chronique dans quelques micro-foyers dans le sud et le Centre de la Tunisie. Le diagnostic de la leishmaniose est, d'habitude basé sur des critères cliniques et épidémiologiques, mais la confirmation de ce diagnostic se base toujours sur l'observation microscopique du parasite sur les frottis des différents prélèvements (frottis dermique, sang, moelle osseuse, suc ganglionnaire) ou des cultures in vitro. La sensibilité de ces méthodes est rapportée pour être variable. Des outils moléculaires, comme l'amplification d'ADN utilisant la technique de PCR conventionnelle ou en temps réel, ont montré des résultats excellents dans le diagnostic des Leishmanioses.

Conclusion: le sérodiagnostic est toujours positif dans la Leishmaniose viscérale, mais il existe des difficultés d'interprétation chez les sujets VIH positifs, nécessitant un Western blot qui montre des bandes spécifiques. Des récents travaux ont montré l’intérêt de la sérologie dans le diagnostic de la Leishmaniose cutanée et encore mieux de la Leishmaniose viscérale. La recherche d’antigène soluble peut avoir un intérêt dans le diagnostic de la leishmaniose viscérale.