Conference abstract

Intoxication aux plantes sauvages: étude d’une série de cas

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2017:4(54).27 Nov 2017.
doi: 10.11604/pamj-cp.2017.4.54.424
Archived on: 27 Nov 2017
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Keywords: Intoxication, plantes sauvages, Tunisie
Abstract

Intoxication aux plantes sauvages: étude d’une série de cas

Alaa Zammiti1,&, Bassem Chatbri1, Sana Habacha1, Youssef Blel1, Amin M’rad1, Miloud Amamou1, Nozha Brahmi1

1Service de Réanimation Médicale, Centre d’Assistance Médicale Urgente CAMU, Tunis, Tunisie

&Auteur correspondant
Alaa Zammiti, Service de Réanimation Médicale, Centre d’Assistance Médicale Urgente CAMU, Tunis, Tunisie

Résumé

Introduction: les intoxications par les plantes sont plus fréquentes chez l’enfant. Elles sont généralement bénignes et se traitent symptomatiquement. Chez l’adulte, elles sont rares et surviennent soit dans un contexte suicidaire, soit par confusion avec une plante comestible, et parfois par utilisation de la plante dans un but thérapeutique. Ces intoxications peuvent être graves et mettant en jeu le pronostic vital à cause de leur toxicité cardiaque et/ou neurologique.

Méthodes: étude rétrospective d’une série de 11 cas d’intoxication aigue aux plantes sauvages hospitalisés au service de réanimation du CAMU entre janvier 2008 et décembre 2014. Les plantes impliquées étaient: Nerium oleander (n = 4), Datura stramonium (n = 4) et Ricinus communis (n = 3).

Résultats: concernant l’intoxication au Nerium Oleander, tous les patients avaient ingéré la plante dans un but d’automédication. Ils avaient présenté tous une symptomatologie digestive faite de douleurs abdominales, vomissement et diarrhée et de signes électriques diffus essentiellement une tachycardie sinusale et une cupule digitalique. L’évolution était favorable après 24 heures pour 3 patients. Un seul patient, aux antécédents de cardiopathie ischémiques, avait présenté un syndrome coronarien ST négatif. Concernant les patients qui avaient ingéré la Datura Stramonium, ils avaient présenté des troubles du comportement, des hallucinations visuelles et auditives et des signes digestifs. L’évolution était favorable après 24 heures. Pour l’intoxication au Ricinus communis, les patients avaient présenté à H1 des signes digestifs. Un seul patient avait présenté des vertiges et une hypotension artérielle qui avait répandu au remplissage vasculaire. L’évolution était favorable pour tous les patients.

Conclusion: dans notre série l'intoxication aux plantes sauvages était dans la majorité des cas bénigne avec un séjour court en réanimation. Elle peut être grave parfois lorsqu’elle survient sur des terrains tarés ou chez les âges extrêmes.