Conference abstract

Méningo-encéphalite à Toscana virus

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2017:4(70).28 Nov 2017.
doi: 10.11604/pamj-cp.2017.4.70.279
Archived on: 28 Nov 2017
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Keywords: Virus Toscana, méningoencéphalite, Tunisie
Abstract

Méningo-encéphalite à Toscana virus

Imen Oueslati1,&, Lamia Ammari1, Aïda Berriche1, Rim Abdelmalek1, Ahmed Goubantini1, Fakher Kanoun1, Badreddine Kilani1, Hanène Tiouiri Ben Aissa1

1Service des Maladies Infectieuses, Hôpital La Rabta, Université Tunis El Manar, Faculté de Médecine de Tunis, Tunis, Tunisie

&Auteur correspondant
Imen Oueslati, Service des Maladies Infectieuses, Hôpital La Rabta, Tunis Université Tunis El Manar, Faculté de Médecine de Tunis, Tunis, Tunisie

Résumé

Introduction: Toscana virus est un arbovirus, découvert en 1971 dans le centre de l’Italie. Il est pathogène pour l'homme et transmis dans le pourtour méditerranéen par les piqûres de phlébotomes. Sa distribution géographique est dictée par celle de son vecteur et sa circulation est limitée aux six mois les plus chauds. Parfois asymptomatique, l’infection à Toscana virus peut être responsable d’un syndrome pseudo-grippal, mais aussi de méningites et plus rarement d’encéphalites. Nous rapportons un cas de méningo-encéphalite à Toscana virus.

Méthodes: un patient âgé de 18 ans, sans antécédents pathologiques notables, consulte pour des vomissements, des céphalées, une photophobie et une fièvre à 39,5°C évoluant depuis 11 jours. L’examen trouve un syndrome méningé fébrile. L’étude du liquide céphalorachidien montre: 20 éléments blancs/mm3, normoglucorrachie à 0,6g/l, hyperprotéinorrachie à 1,4 g/L. Il a reçu de l’ampicilline pendant 5 jours. Devant l’absence d’amélioration, une deuxième PL a été faite montrant 60 éléments blancs/mm3 (80% PNN et 20% LC), hypoglucorrachie à 0,4 g/l, hyperprotéinorrachie à 2,2g/L.

Résultats: le diagnostic d’une méningite purulente décapitée a été retenu et une antibiothérapie a été prescrite pendant 10 jours mais sans amélioration. L’IRM cérébromédullaire était normale. La sérologie Toscana virus était positive en IgM à 1/1400. Le diagnostic d’une méningoencéphalite à Toscana virus a été retenu. A trois semaines de début des symptômes, le patient avait de la fièvre, des signes neurologiques à type de tremblement des extrémités, un trouble de l’équilibre avec une marche ébrieuse, un syndrome quadripyramidal avec des réflexes ostéotendineux vifs, polycinétiques et diffus au niveau des 4 membres et des troubles sphinctériens avec une pollakiurie et une douleur urétrale paroxystique, en rapport avec une vascularite post infectieuse. L’évolution initiale était favorable sous corticothérapie. Le patient était perdu de vue.

Conclusion: Toscana virus est un pathogène émergent dans le pourtour méditerranéen. Son tropisme pour le système nerveux central doit le faire rechercher de façon systématique devant un tableau de méningite lymphocytaire ou d’encéphalite.