Conference abstract

La toxocarose oculaire: à propos de trois cas

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2017:4(90).30 Nov 2017.
doi: 10.11604/pamj-cp.2017.4.90.296
Archived on: 30 Nov 2017
Contact the corresponding author
Keywords: Toxocarose, œil, toxocarose oculaire
Abstract

La toxocarose oculaire: à propos de trois cas

Imen Oueslati1,&, Rym Abid1, Souha Hannechi1, Sameh Saihi1, Najeh Bousetta1, Riadh Battikh1, Bassem Louzir1, Nadia Ben Abdelhafidh1, Salah Othmani1

1Service de Médecine Interne, Hôpital Militaire de Tunis, Université Tunis El Manar, Faculté de Médecine de Tunis, Tunisie

&Auteur correspondant
Imen Oueslati, Service de Médecine Interne, Hôpital Militaire de Tunis, Université Tunis El Manar, Faculté de Médecine de Tunis, Tunisie

Résumé

Introduction: la toxocarose oculaire est due aux larves d’ascaris principalement de chiens (Toxocara canis) et exceptionnellement de chats (Toxocara cati). Elle se manifeste essentiellement par une panuvéite, un granulome postérieur ou un granulome périphérique.

Méthodes: nous rapportons 3 cas de toxocarose oculaire colligés dans le service de Médecine Interne de l’Hôpital Militaire de Tunis. Le premier cas est un patient âgé de 15 ans, admis pour une baisse brutale de l’acuité visuelle évoluant depuis 15 jours. L'examen ophtalmologique objectivait au niveau des deux yeux une acuité visuelle à 1/10 avec un segment antérieur calme, une uvéite intermédiaire, une choroïdose myopique, un aspect en œuf de fourmis en inférieur et un décollement rétinien exsudatif en inféro-temporal. L’angiographie rétinienne objectivait une vascularite étendue. La sérologie de la toxocarose était positive (technique western BLOT). Le patient a reçu une corticothérapie générale associée à l’albendazole (400 mg/jour pendant 15 jours). Il a été opéré pour le décollement rétinien avec une bonne évolution. Le deuxième cas est un patient âgé de 27 ans, admis pour une rougeur oculaire douloureuse, récidivante de l'œil droit avec une baisse de l’acuité visuelle, des céphalées et des arthralgies inflammatoires, évoluant depuis 1 an. L’examen ophtalmologique objectivait une acuité visuelle à 4/10, une uvéite antérieure droite associée à une hyalite. L’angiographie rétinienne montrait une vascularite localisée. La sérologie de la toxocarose était positive. Le patient avait reçu une corticothérapie générale et locale associée à l’albendazole (400 mg/j pendant 15 jours).

Résultats: l’évolution était marquée par une régression de l'uvéite et de l’hyalite et une légère amélioration de l’acuité visuelle. Le troisième cas est un patient âgé de 14 ans, admis pour une baisse de l’acuité visuelle gauche évoluant depuis 4 mois. L’examen ophtalmologique objectivait une acuité visuelle à 2/10, une panuvéite et une vascularite rétinienne. La sérologie de la toxocarose était positive. Le patient avait reçu une corticothérapie générale et locale associée à l’albendazole (400 mg/j pendant 15 jours). L'évolution était favorable.

Conclusion: la toxocarose oculaire reste relativement rare. Il faut y penser devant toute uvéite et demander la sérologie pour améliorer le pronostic visuel.