Conference abstract

Paludisme après transplantation rénale

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2017:4(96).03 Dec 2017.
doi: 10.11604/pamj-cp.2017.4.96.302
Archived on: 03 Dec 2017
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Keywords: Paludisme, transplantation rénale, Tunisie
Abstract

Paludisme après transplantation rénale

Lilia Ben Fatma1,&, Rania Kheder2, Wided Smaoui1, Madiha Krid1, Soumaya Beji1, Lamia Rais1, Krim Zouaghi1

1Service de Néphrologie, Hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie, 2Service d'Hémodialyse, Polyclinique CNSS El Omrane, Tunisie

&Auteur correspondant
Lilia Ben Fatma, Service de Néphrologie, Hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie

Résumé

Introduction: le paludisme est une maladie grave, multiforme et mortelle dont le responsable est un parasite unicellulaire microscopique appelé le Plasmodium. Chez le transplanté rénal, cette parasitose peut se transmettre par trois voies: transmission par le greffon, réactivation d’une infection ancienne ou infection acquise par le greffon. Le traitement immunosuppresseur confère en effet une susceptibilité particulière à cette parasitose.

Méthodes: nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 20 ans, originaire d’Afrique de l’ouest, insuffisante rénale terminale, aux antécédents de paludisme traité qui a été transplantée du rein.

Résultats: nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 20 ans, originaire d’Afrique de l’ouest, aux antécédents de paludisme à l’âge de 16 ans, hémodialysée qui a bénéficié d’une transplantation rénale à partir d’un donneur vivant apparenté: sa mère (HLA semi identique), elle aussi aux antécédents de paludisme traité 13 ans auparavant. La patiente a été mise sous chimio-prophylaxie à base de Chloroquine au long cours. Le traitement immuno-supresseur était à base de Mycofénolate Mofétyl, Thymoglobuline, Cyclosporine et Corticoïdes. A J18 post transplantation, la patiente a présenté une septicémie à porte d’entrée digestive. La goutte épaisse et le frottis mince ont éliminé le diagnostic d’accès palustre. Elle a été mise sous antibiotiques avec une bonne évolution clinique et biologique. La patiente est rentrée chez elle en Afrique de l’ouest. Aucune récidive de paludisme n’a été signalée avec un recul de 18 mois.

Conclusion: la transplantation rénale en cas d’antécédents de paludisme peut être efficace moyennant une chimio-prophylaxie adéquate comme le cas de notre patiente où une réactivation ou une transmission par le greffon sont possibles. Cependant, en cas de fièvre avec des signes digestifs et dans ce contexte, la recherche du paludisme par goutte épaisse.