Conference abstract

Le kyste hydatique des tissus mous

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2018:7(10).19 Jan 2018.
doi: 10.11604/pamj-cp.2018.7.10.547
Archived on: 19 Jan 2018
Contact the corresponding author
Keywords: Kyste hydatique, échinococcose, tissus mous, parasitose
Oral presentation

Le kyste hydatique des tissus mous

Salem Bouomrani1,&, Nesrine Regaïeg1

1Service de Médecine Interne, Hôpital Militaire de Gabès, Gabès, Tunisie

&Auteur correspondant
Salem Bouomrani, Service de Médecine Interne, Hôpital Militaire de Gabès, Gabès, Tunisie

Résumé

Introduction: encore fréquente dans notre pays où elle sévit sur un mode endémique, l’échinococcose est une zoonose qui continue à représenter un problème de santé publique majeur. L’atteinte des tissus mous/sous cutanée reste rare au cours de cette parasitose et est exceptionnellement primaire et isolée.

Méthodes: lecture critique de la littérature mondiale à propos de ce sujet.

Résultats: les parties molles représentent une localisation inhabituelle et extrêmement rare du KH même dans les pays endémiques pour cette parasitose. En effet, la grande revue systématique de la littérature mondiale des kystes hydatiques sous cutanés primaires faite en 2011 par Kayaalp C. et al. ne retrouvait que vingt publications rapportant 22 patients avec une telle atteinte. De même en Tunisie, la grande série de 265 cas de kystes hydatiques extra-pulmonaires de Bellil S. et al. ne retrouvait qu’un seul cas localisé au niveau des parties molles de la cuisse, soit 0,4%. Cette rareté peut être expliquée par deux raisons; L’efficacité des deux premiers filtres (hépatique et pulmonaire) pour cette parasitose, faisant du poumon et du foie les deux principales localisations du kyste hydatique. Les autres localisations systémiques sont ainsi rares. Et D’autre part, le développement intramusculaire des kystes se trouve entravé par la contractilité musculaire ainsi que la teneur en acide lactique des muscles squelettiques. C’est ainsi que la localisation musculaire squelettique du kyste hydatique se trouve qualifiée «d’inhabituelle»: 3 à 5% de l’ensemble de l’hydatidose humaine pour Gougoulias NE. et al. et même inférieure à 1% pour Jerbi-Omezzine S. et al. Le traitement de ces localisations repose sur la chirurgie radicale (excision complète) sous couverture d’un traitement médicamenteux antihelminthique et le pronostic se distingue de toutes les autres localisations de l’hydatidose par deux faits: Les récidives locales et/ou systémiques sont exceptionnelles et l’anaphylaxie qui est presque inexistante.

Conclusion: le diagnostic du KH doit être toujours évoqué devant toute tuméfaction des tissus mous dans les pays endémiques pour cette parasitose comme le nôtre. Il est de ce fait intéressant pour tout clinicien de bien connaitre cette localisation ainsi que ses particularités cliniques et radiologiques.