Conference abstract

Dépistage de l’anxiété et de la dépression chez les militaires de retour de voyage

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2017:4(118).04 Dec 2017.
doi: 10.11604/pamj-cp.2017.4.118.325
Archived on: 04 Dec 2017
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Keywords: Militaire, anxiété, dépression, mission
Abstract

Dépistage de l’anxiété et de la dépression chez les militaires de retour de voyage

Samah Elleuch1,&, Latifa Ghanmi1, Maroua Daoud1, Kilani Belhadj2, Khalifa Zitoun1, Salem Bouomrani3

1Service de Psychiatrie, Hôpital Régional de Gabès, Gabès, Tunisie, 2Service des Urgences, Hôpital Militaire de Gabès, Gabès, Tunisie, 3Service de Médecine Interne, Hôpital Militaire de Gabès, Gabès, Tunisie

&Auteur correspondant
Samah Elleuch, Service de Psychiatrie, Hôpital Régional de Gabès, Gabès, Tunisie

Résumé

Introduction: il est classique de classer le travail parmi les armées nationales comme particulier: stress, charge physique et mentale. Notre objectif était de déterminer la prévalence de l’anxiété et de la dépression chez les militaires en retour de mission.

Méthodes: étude transversale descriptive et analytique réalisée sur une population de sujets exerçant à l’Hôpital Militaire de Gabès, ayant participé à une mission à l’étranger. Les données ont été recueillies grâce à une fiche dont la première partie a concerné les données démographiques, les antécédents familiaux et personnels, des questions relatives à la qualité d’adaptation du sujet. La deuxième partie a comporté l’échelle HAD (Hospital Anxiety and Depression Scale), validée en Tunisie.

Résultats: notre échantillon était composé de 31 militaires, de sexe masculin, d’âge moyen de 45.5 ans, mariés dans 93.5% des cas. Tous les sujets avaient un statut militaire dont 64.5% avaient un poste technique avec des responsabilités importantes chez 54% des sujets. Près de la moitié (48%) n’avaient pas d’habitudes de vie particulières, pour ceux ayant des habitudes (52%), celles-ci prédominaient sur le tabac et le café. Parmi les enquêtés, 22.5% avaient des antécédents médicaux (diabète, HTA, coronaropathie...). Un score significatif d’anxiété (> 7 selon l’échelle HAD) était retrouvé chez 19.3% des sujets enquêtés. Parmi eux, 66% avaient une symptomatologie douteuse et devraient être adressés à un spécialiste, 33% avaient une symptomatologie certaine (score ≥ 11) et devraient être mis sous traitement. Chez 22.5% des militaires, un score significatif de dépression également selon l’échelle HAD (> 7) était retrouvé avec une symptomatologie douteuse chez 57% et une symptomatologie certaine chez 43% d’eux. Tous les sujets présentant un trouble dépressif souffraient d’anxiété.

Conclusion: ces résultats représentent ainsi un argument pour aller vers un abord des troubles psychiatriques chez les militaires en retour de mission.