Conference abstract

La tuberculose hépatique nodulaire mimant une métastase hépatique d’un seminome: à propos d’un cas

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2017:4(137).05 Dec 2017.
doi: 10.11604/pamj-cp.2017.4.137.345
Archived on: 05 Dec 2017
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Keywords: Tuberculose, foie, métastase hépatique
Abstract

La tuberculose hépatique nodulaire mimant une métastase hépatique d’un seminome: à propos d’un cas

Nabil Dammak1, Houcem Harbi1,&, Imen Zouche2, Ali Zouari1, Haithem Rejab1, Zied Triki2, Najmeddine Affes1, Abdelhamid Karoui2, Rafik Mzali1

1Service de Chirurgie Générale, Hôpital Habib Bourguiba de Sfax, Tunisie, 2Service d’Anesthésie et Réanimation, Hôpital Habib Bourguiba de Sfax, Tunisie

&Auteur correspondant
Houcem Harbi, Service de Chirurgie Générale, Hôpital Habib Bourguiba de Sfax, Tunisie

Résumé

Introduction: la tuberculose reste une maladie d’actualité et peut prendre des formes cliniques tout à fait trompeuses. Nous rapportons une observation de tuberculose hépatique autonome originale par son aspect pseudo-tumoral ayant longtemps fait errer le diagnostic, et qui souligne l’importance de l’examen anatomopathologique avant toute décision médico-chirurgicale.

Méthodes: un homme de 48 ans, aux antécédents de séminome testiculaire droit traité par orchidectomie suivie de radio-chimiothérapie. Le scanner abdominal réalisé dans le cadre d’un contrôle carcinologique à 8 mois a mis en évidence un nodule hypoéchogène de 2cm du segment sept du foie faisant suspecter fortement une métastase hépatique. La biopsie de cette lésion a été jugée non accessible à la biopsie percutanée. Les marqueurs tumoraux (ACE, CA19-9 et alpha FP étaient normaux). Par ailleurs le malade rapporte des douleurs vagues de l’hypochondre droit depuis 2 mois associées à un amaigrissement non chiffré, une asthénie et parfois une fébricule à 38°C. En réunion de concertation pluridisciplinaire, on a décidé d’opérer le malade: il a eu une métastasectomie.

Résultats: l’examen anatomopathologique a révélé qu’il s’agissait en fait d’un nodule de tuberculose caséo-folliculaire du parenchyme hépatique. Le malade a eu par la suite un traitement antituberculeux pendant 4 mois.

Conclusion: la tuberculose hépatique primitive est rare, dominée par les formes micronodulaires. Son diagnostic est histo-pathologique et doit être évoqué dans les pays d’endémie et chez les malades immunodéprimés. L’angioscanner et l’IRM hépatiques jouent un rôle important dans l’approche diagnostique pour identifier les différentes formes (micronodulaire, macronodulaire et canaliculaire) et guider les biopsies qui doivent être chaque fois que c’est possible pour éviter un geste chirurgical lourd et inutile.