Conference abstract

Place de la sérothérapie antirabique dans le traitement des morsures graves post exposition

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2017:4(95).03 Dec 2017.
doi: 10.11604/pamj-cp.2017.4.95.301
Archived on: 03 Dec 2017
Contact the corresponding author
Keywords: Rage, sérothérapie, traitement
Abstract

Place de la sérothérapie antirabique dans le traitement des morsures graves post exposition

Mohamed Taha Khoufi1,&, Riadh Allani1, Ali Mrabet1

1Centre Militaire d’Hygiène et de Protection de l’Environnement, Direction Générale de la Santé Militaire de Tunis, Tunisie

&Auteur correspondant
Mohamed Taha Khoufi, Centre Militaire d’Hygiène et de Protection de l’Environnement, Direction Générale de la Santé Militaire de Tunis, Tunisie

Résumé

Introduction: selon l'OMS, la rage est classée au dixième rang des maladies infectieuses mortelles et tue environs 55000 personnes par an dans le monde. En Tunisie, 35000 cas d’exposition sont enregistrés chaque année. La vaccination antirabique constitue le seul moyen de prévenir efficacement la maladie. Dix millions de personnes reçoivent chaque année un traitement antirabique de post-exposition après contact avec un animal suspect. Les immunoglobulines antirabiques sont toujours administrées en cas d’exposition grave. Les objectifs ici étaient: d’analyser les aspects épidémiologiques des cas d’exposition à la rage ayant nécessité une sérothérapie et d’évaluer le respect des normes relatives à la dose d’immunoglobulines antirabique administrée en infiltration locale chez la population étudiée.

Méthodes: c’est une étude rétrospective portant sur 228 cas d’agression ayant nécessité une sérothérapie au Service de Vaccination Internationale et Antirabique de l’Institut Pasteur de Tunis durant l’année 2011. Nous avons étudié les fiches médicales de 3886 patients agressés, ayant consultés à l’Institut Pasteur de Tunis du 1er Janvier au 31 Décembre 2008 et bénéficiés de la vaccination antirabique post-exposition.

Résultats: l’âge moyen de nos patients était de 24 ans, avec des extrêmes allant de 2 à 83 ans. La tranche d’âge comprise entre 15 et 39 ans représentait 43% de notre échantillon, soit un sexe ratio de 2,7. Le caractère multiple des agressions était retrouvé chez 69% des individus avec 54% des cas au niveau des extrémités des membres supérieurs. La totalité de la dose de sérum antirabique n’a été administrée en infiltration par voie locale que dans 37% des sujets.

Conclusion: la rage demeure un problème de santé publique vu sa gravité sur l’état de santé de la victime et cela par la mise en jeu du pronostic vital de ce dernier ainsi que le coût élevé de la prise en charge de la rage humaine.