Conference abstract

Diagnostic clinique et prise en charge des kystes hydatiques des tissus mous

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2018:7(11).19 Jan 2018.
doi: 10.11604/pamj-cp.2018.7.11.550
Archived on: 19 Jan 2018
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Keywords: Kyste hydatique, tissus mous, diagnostic, traitement
Oral presentation

Diagnostic clinique et prise en charge des kystes hydatiques des tissus mous

Salem Bouomrani1,&, Nesrine Regaïeg1

1Service de Médecine Interne, Hôpital Militaire de Gabès, Gabès, Tunisie

&Auteur correspondant
Salem Bouomrani, Service de Médecine Interne, Hôpital Militaire de Gabès, Gabès, Tunisie

Résumé

Introduction: la localisation primaire dans les parties molles du kyste hydatique (KH) est exceptionnelle, même dans les pays endémiques comme le nôtre et représente souvent un défi pour le clinicien car elle peut principalement mimer un cancer des tissus mous.

Méthodes: lecture critique de la littérature mondiale à propos de cette localisation.

Résultats: le KH des tissus mous se caractérise par une grande latence clinique et une symptomatologie insidieuse et non spécifique expliquant le retard classiquement associé à cette localisation ainsi que sa découverte souvent fortuite aux examens radiologiques réalisés pour autres causes. Plus rarement, le KH des parties molles peut être de volume important voir même géant et ainsi être symptomatique se traduisant par une douleur localisée et une tuméfaction sous cutanée progressive avec une peau normale en regard. La sérologie hydatique reste négative dans la majorité des cas et le diagnostic positif repose principalement sur l’imagerie médicale et en particulier la résonnance magnétique nucléaire (IRM) qui se trouve très utile pour la caractérisation du kyste et la précision de ces rapports avec les structures adjacentes, surtout musculaires. L’aspect multi-vésiculaire à l’échographie et/ou à la tomodensitométrie est une caractéristique de cette parasitose. L’IRM trouve son utilité dans les formes atypiques et pseudo-tumorales. Le rehaussement péri-kystique très spécifique du kyste hydatique, serait d’une grande valeur diagnostique. Dans cette localisation, le KH non compliqué peut poser le diagnostic différentiel d’un lipome, d’un abcès froid, d’un hématome, d’une myosite calcifiante ou d’un kyste synovial pour les formes para-articulaire. Le diagnostic différentiel majeur reste celui d’une tumeur maligne des tissus mous surtout que le kyste est le plus souvent solitaire: en effet, dans la grande revue de la littérature déjà citée de Kayaalp C. et al. concernant les KH des tissus mous, seulement 45% des cas recensés étaient diagnostiqués comme KH avant le geste opératoire. Le traitement de ces localisations repose sur la chirurgie radicale (excision complète) sous couverture d’un traitement médicamenteux antihelminthique.

Conclusion: le diagnostic du KH des tissus mous peut représenter un véritable défi pour le clinicien. Les nouvelles techniques radiologiques, en particulier l'IRM sont utiles pour le diagnostic surtout que la sérologie reste souvent négative.