Conference abstract

Apport de l’imagerie dans le diagnostic de la tuberculose disco-vertébrale

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2018:7(31).24 Jan 2018.
doi: 10.11604/pamj-cp.2018.7.31.581
Archived on: 24 Jan 2018
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Keywords: Tuberculose vertébrale, spondylodiscite, radiologie, imagerie
Oral presentation

Apport de l’imagerie dans le diagnostic de la tuberculose disco-vertébrale

Najla Lassoued1,&, Salem Bouomrani1

1Service de Médecine Interne, Hôpital Militaire de Gabès, Gabès, Tunisie

&Auteur correspondant
Najla Lassoued, Service de Médecine Interne, Hôpital Militaire de Gabès, Gabès, Tunisie

Résumé

Introduction: la tuberculose vertébrale ou plutôt disco-vertébrale atteint fréquemment le rachis dorsolombaire et plus rare le rachis cervical: moins de 5% des cas. La présentation clinique est souvent trompeuse ce qui entraîne un retard diagnostique moyen de 2 à 9 mois car l’évolution est classiquement subaiguë ou chronique. L’imagerie médicale se retrouve ainsi d’un grand apport diagnostique; en particulier l’imagerie par résonance magnétique (IRM) qui occupe une place de choix pour détecter les lésions précoces et établir un bilan d’extension précis et complet.

Méthodes: mise au point sur les aspects radiologiques de la tuberculose disco-vertébrale.

Résultats: en cas de spondylodiscites tuberculeuse, les lésions osseuses sous chondrales réalisent l’aspect caractéristique de carie centrale avec une volumineuse érosion unique située au centre du plateau vertébral, typiquement en miroir de part et d’autre du disque, souvent plus nette sur le scanner que les radiographies standards. L’IRM permettant une étude multiplanaire précise et plus sensible que la TDM, elle réalise une meilleure différentiation tissulaire, permet une démonstration de la moelle vis à vis des enveloppes, l’étude du disque et de l’environnement tissulaire de la colonne. Elle peut aussi détecter les signes précoces de l’atteinte tuberculeuse disco-vertébrale à un stade infra radiologique aussi bien sur les radiographies standard que la TDM. Les signes de début sont: une atteinte de la région sous-chondrale antérieure du corps vertébral avec inflammation en hyposignal T1 et hyper signal T2, suivie par atteinte discale par contiguïté. A la phase d’état, il existe une destruction osseuse avec image classiquement décrites: « géodes en miroir » puis des tassements vertébraux bien visibles sur les plans sagittal et coronale, ainsi que les anomalies de la statique rachidienne et la rupture du mur postérieur. L’atteinte discale est plus évidente, le disque est pincé et apparaît en hyposignal T1 et surtout en hypersinal T2. La nécrose caséeuse est en hyper signal T2. L’extension épidurale est retrouvée sur les coupes IRM sagittales et axiales de même que la souffrance médullaire réactionnelle (hypersinal T2). L’injection de gadolinium permet une meilleure analyse de l’extension épidurale, de l’atteinte médullaire et discale et ainsi qu’une meilleure évaluation de la réponse thérapeutique. La ponction biopsie disco-vertébrale scanno-guidée apporte la certitude diagnostique étiologique de l’origine tuberculeuse de l’atteinte disco-vertébrale.

Conclusion: il est bien évident que l’IRM présente une supériorité par rapport aux autres explorations radiologiques (radiographies standards, TDM) dans l’exploration du rachis tuberculeux. En effet, elle permet un diagnostic précoce des lésions et un bilan lésionnel précis en particulier la détection de l’atteinte endocanalaire épidurale et médullaire et de l’atteinte à distance réalisant un bilan complet aux différents étages en un seul examen.