Conference abstract

Parasitologie et cycle parasitaire du kyste hydatique

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2018:7(6).19 Jan 2018.
doi: 10.11604/pamj-cp.2018.7.6.539
Archived on: 19 Jan 2018
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Keywords: Kyste hydatique, échinococcose, parasitologie, cycle parasitaire
Oral presentation

Parasitologie et cycle parasitaire du kyste hydatique

Salem Bouomrani1,&, Hassène Baïli1

1Service de Médecine Interne, Hôpital Militaire de Gabès, Gabès, Tunisie

&Auteur correspondant
Salem Bouomrani, Service de Médecine Interne, Hôpital Militaire de Gabès, Gabès, Tunisie

Résumé

Introduction: l’hydatidose est secondaire au développement chez l’homme et certains animaux de la forme larvaire d’un ténia de très petite taille, du genre Echinococcus, vivant à l’état adulte dans le tube digestif de certains mammifères carnivores, essentiellement les chiens. Les hôtes intermédiaires, moutons ou autres herbivores, acquièrent l’infection en broutant l’herbe contaminée, le cycle parasitaire est bouclé lorsque le chien s’infecte en mangeant les viscères des animaux infectés.

Méthodes: mise au point sur les aspects parasitologiques spécifiques de l’échinococcose.

Résultats: sur le plan parasitologique, il existe deux formes principales d’échinococcoses: L’échinococcose kystique (KH classique) causée par Echinococcus granulosus et l’échinococcose alvéolaire causée par Echinococcus multilocularis. L’échinococcose kystique est la plus fréquente (95% des cas de kyste hydatique dans le monde) alors que l’échinococcose alvéolaire ne représente que 5% des formes de kyste hydatique et sévit principalement dans l’hémisphère Nord du globe ainsi qu’en Asie. L’échinococcose alvéolaire n’est qu’exceptionnellement rapportée en Tunisie; sa première description remonte à 1985. L’Echinococcus granulosus reconnait de sa part une grande variabilité intra-spécifique (génotypes G1 à G10) et selon la nouvelle phylogénie moléculaire du genre Echinococcus, le complexe Echinococcus granulosus est divisé en Echinococcus granulosus stricto sensu (G1 - G3), Echinococcus équin (G4), Echinococcus ortleppi (G5), et Echinococcus condensas (G6 - G10); et de nos jours les nouvelles techniques de biologie moléculaire, particulièrement la PCR-multiplex (mPCR), permettent l’identification génotypique de ces différentes variétés. Cette caractérisation moléculaire est fondamentale pour la compréhension de l'épidémiologie spatio-temporelle de cette parasitose dans nombreuses zones d'endémie ainsi que pour la surveillance de l'apparition de différentes espèces et de génotypes d’Echinococcus. La variété la plus rencontrée en Tunisie est l’Echinococcus granulosus stricto sensu (Echinococcus granulosus s.s) ou Echinococcus granulosus G1.

Conclusion: ce cycle explique que l’hydatidose humaine est plus fréquente dans les zones d’élevage où les contacts entre le bétail, les chiens et l’homme sont étroits. L’homme est un hôte intermédiaire accidentel qui se contamine par l’ingestion d’œuf, soit par contact direct avec des chiens ou des objets souillés, soit par ingestion d’eau ou d’aliments crus contaminés par les éjections d’un chien parasité.