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Pratique de l’insulinothérapie en Afrique: étude transversale au CHU de Conakry, en Guinée

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2017:2(34).06 Sep 2017.
doi: 10.11604/pamj-cp.2017.2.34.68
Archived on: 06 Sep 2017
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Keywords: Diabète, insuline, auto-surveillance glycémique, hypoglycemie, Guinée
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Pratique de l’insulinothérapie en Afrique: étude transversale au CHU de Conakry, en Guinée

Alpha Mamadou Diallo1,&, Naby Moussa Baldé1, Mamadou Masour Diallo1, Joseph Samah Bangoura1, Jean-Louis Nguewa1, Amadou Bah1, Kadija Dieng1, Alione Camara2, Yannick Mboue-Djieka2, Christian Dimala2, Simeon-Pierre Choukem1,2

1Service d’Endocrinologie, Diabétologie et Maladies Métaboliques, CHU Donka, Université de Conakry, Guinée, 2Departement de Santé Publique, Université de Conakry, Guinée

&Auteur correspondant
Alpha Mamadou Diallo, Service d’Endocrinologie, Diabétologie et Maladies Métaboliques, CHU Donka, Université de Conakry, Guinée

Résumé

Introduction: l’insulinothérapie est le traitement indispensable du diabète de type 1 et le recours ultime pour la majorité des personnes vivant avec un diabète de type 2. Cependant, sa gestion de l’insuline relève d’une surveillance experte. L’objectif de ce travail est de décrire la pratique de l’insulinothérapie dans une population de diabétiques en Guinée.

Methodes: nous avons réalisé une étude transversale au CHU de Conakry sur trois points d’accueil: hospitalisation classique, hospitalisation de jour et consultation externe. Les paramètres cliniques, les données du diabète et celles en rapport avec l’insulinothérapie ont été recueillies et analysées sous SPSS.

Resultats: nous présentons les données concernant 91 patients. L’âge moyen est de 51 ± 15 ans avec 66% de femmes. La durée moyenne du diabète est de 6 ± 6 ans. L’équilibre du diabète est marqué par: HbA1c moyenne (n =15/91) de 10,17 ± 2,37% et glycémie à jeun (n = 91) de 1,84 ± 1,09 g/l. Les circonstances d’instauration de l’insuline sont : acidocétose (27,8%) hyperglycémie majeure (47,8%), pied diabétique (10%). Chez les 86 DT2, l’insuline a été instaurée d’emblée au diagnostic chez 43 patients (50%) ou après 6 ans d’évolution. Les principaux types d’insuline utilisés sont le mixtard (59,3%) et l’insulatard (28,6%) en deux injections essentiellement (65,9%). La dose moyenne d’insuline quotidienne est de 32 ± 17,6 (18-80) UI. En tout 51,6% ont rapporté des hypoglycémies modérées contre 16,5 % d’hypoglycémies sévères. Deux tiers des patients (60%) sont autonomes pour l’injection d’insuline; la reconnaissance des hypoglycémies était acquise par 54,9% et leur correction par 52,7% des patients.

Conclusion: l’insuline reste le traitement de choix chez beaucoup de personnes vivant avec le diabète. Des mesures d’accompagnement sont nécessaires pour assurer l’efficacité et la sécurité de l’insulinothérapie dans notre contexte.