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Effets des inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase-4 et analogues GLP-1 sur la morbi-mortalité cardiovasculaire chez les diabétiques insuffisants cardiaques

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2017:2(43).12 Sep 2017.
doi: 10.11604/pamj-cp.2017.2.43.88
Archived on: 12 Sep 2017
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Keywords: Insuffisance cardiaque, diabète, inhibiteurs de DPP-4, analogues GLP-1
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Effets des inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase-4 et analogues GLP-1 sur la morbi-mortalité cardiovasculaire chez les diabétiques insuffisants cardiaques

Narcisse Ateba Assene1,2,&, Patrick Hassler1, Cécile Deharvengt1, Monique Gladin2, Ahmadou Moussa Jingi3, Emmanuel Andrès4

1Service de Médecine Interne-Endocrinologie-Diabétologie, Centre Hospitalier d’Haguenau, France, 2Unité 4 du Service de Cardiologie, Centre Hospitalier d’Haguenau, France, 3Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé I, Yaoundé, Cameroun, 4Service de Médecine interne, Diabète et Maladies Métaboliques, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France

&Auteur correspondant
Narcisse Ateba Assene, Service de Médecine Interne-Endocrinologie-Diabétologie, Centre Hospitalier d’Haguenau, France

Résumé

Introduction: le choix des antidiabétiques au cours de l’insuffisance cardiaque reste une préoccupation clinique majeure. Certains antidiabétiques (Thiazolidinediones), plus ou moins les sulfamides et l’insuline augmentent le risque d’exacerbation de l’insuffisance cardiaque. Depuis la sortie de l’essai SAVOR, il existe une controverse au regard du sur-risque cardiovasculaire lié aux inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase-4(DPP-4). Le but du présent travail était d’évaluer ce sur-risque cardiovasculaire chez des diabétiques, insuffisants cardiaques, traités par ces molécules, mais aussi parles analogues du GLP-1.

Methodes: nous avons évalué en rétrospective, entre Janvier 2014 et Avril 2015, le profil cardiovasculaire, particulièrement le risque d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque, des patients diabétiques, insuffisants cardiaques, traités par les inhibiteurs de DPP-4/analogues GLP-1 comparativement à ceux recevant d’autres traitements antidiabétiques.

Resultats: cinquante patients ont été inclus dont 32 hommes (64%). L’âge moyen était de 73,7 ± 7,4 ans variant entre 58 et 85 ans. Les patients traités par les inhibiteurs de la DPP-4/analogues GLP-1 représentaient 48%(24). Les molécules prescrites dans le groupe DPP-4/GLP-1 étaient la sitagliptine (62,5%), la vildagliptine (20,8%), la saxagliptine (12,5%), et le liraglutide (4,2%). Le taux moyen d’hémoglobine glyquée de base était significativement plus élevé chez des patients du groupe DPP-4/GLP-1, plus susceptibles de recevoir d’autres traitements antidiabétiques oraux et/ ou de l’insuline. La durée d’évolution de l’hypertension artérielle était significativement plus élevée dans le groupe DPP-4/GLP-1 que le groupe contrôle. Tous les deux groupes recevaient le traitement standard de l’insuffisance cardiaque. Les patients avec une fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) ≤ 40% étaient majoritaires(41) avec un nombre élevé non significatif dans le groupe DPP-4/GLP-1. La FEVG moyenne était non significativement plus basse dans le groupe DPP-4/GLP-1. Près de 60% des patients avaient un débit de filtration glomérulaire(DFG) < 60 ml/min/1.73 m3 (formule CKD-EPI) dont la majorité entre 30 et 60 ml/min. Concernant les critères majeurs d’évaluation de l’étude, le groupe DPP-4/GLP-1 avait une augmentation non significative du taux de ré- hospitalisation (augmentation relative de 23,8%, P = 0.167) et la durée d’hospitalisation (4,6% plus, p = NS). La mortalité intra hospitalière était de 2% (1 cas), et observée dans le groupe contrôle.

Conclusion: le traitement par inhibiteurs de DPP-4/analogues de GLP-1 n’a pas augmenté le nombre d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque, la durée d’hospitalisation, ainsi que la mortalité cardiovasculaire.