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Fréquence et facteurs de risques des isolats de Neisseria gonorrhoeae producteurs de penicillinase obtenus des prélèvements génitaux dans deux hôpitaux de la ville de Yaoundé

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2023:18(61).03 Oct 2023.
doi: 10.11604/pamj-cp.2023.18.61.2008
Archived on: 03 Oct 2023
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Keywords: Neisseria gonorrhoeae, ß-lactamase, pénicillinase, Cameroun
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Fréquence et facteurs de risques des isolats de Neisseria gonorrhoeae producteurs de penicillinase obtenus des prélèvements génitaux dans deux hôpitaux de la ville de Yaoundé

Doumene Nzangem Laurene1,&, Djuikoue Ingrid Cécile1

1Higher Institute of Health Sciences, Université des Montagnes, Bangangté, Cameroun

&Auteur correspondant

Introduction: la gonorrhée est la deuxième infection sexuellement transmissible d’origine bactérienne la plus fréquente dans le monde. En 2018, l’OMS a inscrit le gonocoque résistant aux céphalosporines de troisième génération et fluoroquinolones sur la liste des bactéries à surveiller prioritairement en raison des conséquences sanitaires et économiques grave qu’elle engendre. L’objectif était de déterminer la prévalence et les facteurs de risques liés à l’infection à Neisseria gonorrhoeae productrices de ß-lactamases de type pénicillinase.

Méthodes: etude descriptive transversale. Un questionnaire nous a permis de recueillir les données sociodémographiques et les facteurs de risques potentiels. Des échantillons de sécrétion vaginal et urétral ont été prélevés et ensemencer sur les milieux chocolat + polyvitex + VCN. L’identification biochimique des colonies a été faite à l’aide de la micro galerie Api NH et la détection de pénicillinases a également été faite sur cette galerie. Puis un antibiogramme a été réalisé de façon à confirmer la présence de pénicillinase révélée par la galerie. Ensuite les concentrations minimales inhibitrices de certains antibiotiques ont été déterminées par la méthode du E-Test.

Résultats: il ressort que sur 198 patients prélevés, 16 (8,08%) étaient positif à Neisseria gonorrhoeae, dont 81,25% de ces isolats étaient producteurs de ß-lactamases de type pénicillinase. Les résultats de l’antibiogramme ont montré des co-résistances élevées aux antibiotiques principalement la ciprofloxacine (100%), l’acide nalixidique (92,31%) et l’azithromycine (84,62%). Également, quelques isolats de Neisseria gonorrhoeae présentaient des concentrations minimales inhibitrices élevées pour la ceftriaxone (entre 6 et 24 mg/L). Les principaux facteurs de risque identifiés étaient les antécédents d’IST et les rapports sexuels non protégés. ces bactéries développent donc de plus en plus des résistances aux antibiotiques.

Conclusion: l’émergence des Neisseria gonorrhoeae productrices de ß-lactamases de type pénicillinase et résistantes aux autres familles d’antibiotiques se fait de plus en plus grandissante et la situation devient inquiétante. Du coup il serait important de mener d’autres études pour surveiller la propagation de ces isolats de Neisseria gonorrhoeae multirésistantes afin échapper à cette menace de plus en plus grandissante. Nous recommandons donc à la communauté d’éviter les rapports sexuels non protégés et l’automédication.