Conference abstract

Portage des marqueurs et risque de transmission résiduelle de l´hépatite B occulte chez des donneurs de sang du Centre Médico-Chirurgicale African Genesic Health de Mimboman

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2023:18(95).03 Oct 2023.
doi: 10.11604/pamj-cp.2023.18.95.2189
Archived on: 03 Oct 2023
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Keywords: AcHBc, AgHbe, AgHBs, ELISA, donneurs de sang
Oral presentation

Portage des marqueurs et risque de transmission résiduelle de l´hépatite B occulte chez des donneurs de sang du Centre Médico-Chirurgicale African Genesic Health de Mimboman

Ruth Ngo Mooh1,&, Rodrigue Kamga Wouambo2

1Université de Buea, Buea, Cameroun, 2University of Leipzig Medical Centre, Leipzig, Germany

&Auteur correspondant

Introduction: en routine, le diagnostic de l’hépatite B chronique en contexte transfusionnel fait appel à la recherche de l’unique marqueur de surface (AgHBs). Cependant, la recherche des autres marqueurs pourrait servir dans l’identification des cas suspects d’hépatite B cachée dite « occulte » en contexte d’absence de plateau technique de qualité. L’objectif était de determiner l’évaluation du portage des marqueurs et du risque de transmission résiduelle de l’hépatite B occulte des donneurs de sang du (CMC-AGH) de Mimboman.

Méthodes: une étude transversale prospective a été menée du 19 Avril au 15 Mai 2021 au Centre Médico-Chirurgicale « African Genesic Health » Ciblant les donneurs de sang négatif à l’AgHBs par technique de routine (TDR) après obtention de la clairance éthique institutionnelle du Comité Régional d’Ethique de la Recherche pour la Santé Humaine du Centre (N°2021/020262/CEIRSH/ESS/LAM). La recherche des marqueurs immunologiques: de contact (AcHBc) et de réplication virale (AgHBe) était effectuée par technique immunoenzymologique (ELISA) après obtention du consentement éclairé et de clairance éthique du comité éthique institutionnel de l’UCAC. Pour tout p < 0.05 la différence observée était statistiquement significative.

Résultats: Sur 180 donneurs enrôlés, on notait une prédominance masculine, soit 74,44% avec un sex-ratio (M/F) d’environ 3/1. La tranche d’âge la plus représentée dans notre population d’étude était celle de [17-25[an soit 38,9%. La prévalence de l’anticorps de contact AcHBc était de 44,44% (80/180) tandis que celle du marqueur de réplication virale, l’AgHBe était 6,67% (12/180). Les femmes semblaient plus positives pour l’AgHBe que les hommes [(8,70% (4/46) vs. 5,97% (62/134)], p=0.974. Tandis que les hommes semblaient plus l’être pour l’AcHBc (46,27%vs4,35%, p=0.552). Les profils fortement suspects d’hépatite occulte étaient AgHBs-AcHBc+AgHBe- (42,22%) et AgHBs-AcHBc+AgHBe+ (2,22%). Par ailleurs, ces 2 profils était associés au multipartenariat (p=0.02) et au type de donneurs notamment bénévoles (p=0.04).

Conclusion: la séroprévalence de l’AcHBc et l’AgHBe reste très élevée chez les donneurs de sang, testés AgHBs négatifs au Cameroun et souligne ainsi un risque non négligeable de transmission d’hépatite B occulte. Une détection moléculaire de l’ADN viral du VHB devrait fortement être envisageable sur toute poche de sang avant transfusion.